samedi 1 novembre 2014

Insaisissable : Ne me touche pas

Livre qui, je sais, a beaucoup fait parler de lui lors de sa sortie, notamment à cause du style d'écriture... peu commun de l'auteur. 

Juliette est enfermée depuis 264 jours dans une forteresse pour avoir commis un crime, ou plutôt un accident (ça dépend du point de vue). 264 jours sans parler, ni toucher personne. Jusqu'au moment où quelqu'un va venir partager sa cellule : Adam, le garçon qu'elle aime depuis son enfance (moi, je dis : comme par hasard). Pourquoi est-il enfermé ? Pourquoi lui pose-t-il tant de questions ? Et pourquoi ne se rappelle-il plus qui elle est ? Trop de questions sans réponses.
Le monde de Juliette est régi par un organisme tout puissant : le Rétablissement (et là, on retrouve de la dystopie :D). Il contrôle tout et n'hésite pas à tuer les personnes insoumises au pouvoir. Warner, le fils du leader, a des vues sur Juliette et notamment sur son don. Celui-ci est une force et une arme inestimable. Mais bien entendu, Juliette n'est pas du tout d'accord. 

A première vue, je m'étais dit que ce livre pouvait me plaire. De un, parce que c'était une dystopie et tout le monde sait que j'adore les dystopies (Ah ça, pour le savoir, on le sait!:p)! Et de deux, parce qu'il y avait de l'amour et tout le monde sait que j'adore les histoires d'amour (Ouais, ça aussi on sait...)! Finalement, ce que je me dis désormais, c'est : Oui mais non.
Alors oui parce que l'idée était franchement originale! Juliette, 17 ans, qui a un don si particulier. Dès qu'elle touche quelqu'un, elle se nourrit de son énergie jusqu'à tuer cette personne, sans qu'elle ne puisse se contrôler. Ok, moi aussi, ça m'a fait penser à Malicia dans les X-Men (Tu m'étonnes!!) mais passons. J'étais prête à affronter un régime totalitaire, l'arme à la main et pleine de courage... Véritablement, je pensais que le livre allait réussir à égaliser "totalitarisme et lutte contre celui-ci" et "histoire d'amour trop mignonne". Bah, finalement, pas trop.

Rien que la première partie du livre, je dirais même les premières lignes m'ont mis dans un état d'esprit assez perplexe. Le style de l'auteur est vraiment particulier. Et je ne dis pas n'importe quoi. L'auteur n'hésite pas à barrer des phrases de son livre, qui correspondent aux pensées que Juliette n'ose pas dire. Ok, si elle veut mais faut avouer que c'est quand même assez déroutant. J'avais envie de lui dire : Assume tes paroles! D'accord, ça peut se comprendre vu son état mental et physique. Je n'ai jamais été enfermée dans une forteresse pendant 264 jours. Mais bon, on ne rature pas des mots comme ça, en plein livre. De plus, ce dernier est un véritable florilège de métaphores. Elles sont partout. Juliette ne s'exprime que par métaphores ou presque. Et puis, elle aime répéter répéter répéter répéter des mots plusieurs fois d'affilées. A l'oral, ça passe mais à l'écrit, j'ai trouvé ça quand même dérangeant et un peu rébarbatif, je dois l'avouer.

Surtout que la première partie n'est concentrée QUE sur les sentiments de Juliette. Une histoire d'amour, c'est bien mais il ne faut pas abuser non plus. C'est long. Elle est en plein émoi d'avoir un garçon dans sa cellule, surtout Adam. C'en est risible. 

La deuxième partie relève un peu le niveau. Je dis bien un peu. On a ENFIN de l'action! Et ça apporte un peu de fraîcheur et d’intérêt à ce livre. Ce sont les seuls moments où j'étais véritablement à fond dans ce livre, quand il y avait du suspens et des retournements de situation. Malheureusement, le monde dystopique est largement passé au second plan par rapport à l'histoire d'amour. Ah, ça, son Adam, on va comprendre qu'il est beau, qu'il est fort et qu'il embrasse magnifiquement bien... Juliette a un peu l'état d'esprit "oh, le Rétablissement, c'est pas bien, allons faire des bisous à Adam" (Mouarf! Par grand chose à voir avec le geai moqueur la p'tite Juju! :p Ah bah ça non...). Je vous jure. Néanmoins, la fin annonce un avenir meilleur pour ce livre. On entre véritablement dans l'action et dans la rébellion et ce n'est vraiment pas plus mal.

En bref, un livre vraiment difficile à cerner, avec beaucoup d'amour et un peu d'action. Un style d'écriture que soit vous détesterez, soit vous adorerez. A vous de choisir :p 

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